Verneuil-sur-Indre est une commune française attachée à la ruralité. C’est sa principale caractéristique géographique et historique.
Situé dans le sud Lochois, elle relève administrativement du département de l’Indre-et-Loire et à la région Centre / Val-de-Loire.
Le village est historiquement identifié sous la forme « Vernolium » au VIème siècle.
Verneuil est un nom composé de deux éléments gaulois : « verno » : qui évoque « l'aulne », très fréquent en toponymie et « -ialo(s) » qui évoque une « clairière ». L’élément « -ialo » est très fréquent avec un nom de plante ou arbre en premier élément.
Verneuil-sur-Indre, comme les autres Verneuil de France, évoque donc le souvenir d'une « clairière aux aulnes ».
Les habitants et les habitantes de Verneuil-sur-Indre se nomment les Vernoliens et les Vernoliennes.
Vous voulez…
La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage de chèvre Sainte Maure de Touraine.
Elle est limitrophe des communes de Perrusson, Saint-Jean-Saint-Germain, Saint-Hippolyte, Bridoré, Fléré-la-Rivière, Saint-Flovier, Betz-le-Château et Saint-Sénoch.
En 2019, on compte quatre-cent-soixante-quatorze habitants, pour douze habitants au kilomètre carré. Sa superficie est de 39,63 kilomètres carrés.
Ses coordonnes « GPS » sont les suivantes : 1°02’37’’E et 47°03’19’’N.
L’altitude varie entre 73 et 149 mètres d’altitude.
Le site internet de l’INSEE met gratuitement à votre disposition toutes les données statistiques liées à la commune (état civil, population, économie, tourisme, formation, revenus…). Pour ce faire, je me connecte à l’INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-37269#consulter-sommaire
La commune est bordée sur son flanc nord-est par l'Indre (2,707 km), qui constitue une petite section de la limite communale. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 25,74 km, comprend également divers petits cours d'eau dont le Verneuil (5,907 km).
L'Indre, d'une longueur totale de 279,4 km, prend sa source à une altitude de 453 m sur le territoire de Saint-Priest-la-Marche dans le département du Cher et se jette dans la Loire à Avoine, après avoir traversé 58 communes. Les crues de l'Indre sont le plus souvent de type inondation de plaine. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de l'Indre tourangelle, dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Perrusson. La hauteur maximale historique a été atteinte en novembre 1770. La hauteur maximale mesurée s'établit à 3,30 mètres et a été observée le 21 décembre 1982. Ce cours d'eau est classé dans les listes 1 et 2 au titre de l'article L. 214-17 du code de l'Environnement sur le bassin Loire-Bretagne. Au titre de la liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique et le renouvellement de la concession ou de l'autorisation des ouvrages existants est subordonné à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique des eaux. Au titre de la liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l'autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l'exploitant. Sur le plan piscicole, l'Indre est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche).
Huit zones humides ont été répertoriées sur la commune par la Direction départementale des territoires (DDT) et le Conseil départemental d'Indre-et-Loire « la vallée de l'Indre : de la prairie d'Oizay aux Anglées », « l'étang de l'Oiseau Gaillard », « la vallée du Ruisseau de Launay et l'étang associé », « l'étang Harpin », « l'étang du Rond de l'Oiseau Gaillard », « les étangs du Rond du Cormier », « la vallée du Ruisseau de Verneuil de la Recordelière au Bas Limeray » et « les étangs de la Chaperonnière ».
Copyright : https://fr.wikipedia.org/wiki/Verneuil-sur-Indre
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols « Corine Land Cover » (ou CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41 %), forêts (40,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), prairies (7,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (0,6 %).
L'Institut géographique national (ou IGN) met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIème siècle), la carte d'Etat-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Copyright : https://fr.wikipedia.org/wiki/Verneuil-sur-Indre
La commune est géographiquement très étendue. En conséquence, elle compte de nombreux lieux-dits. En voici ci-dessous la liste complète avec une première liste des lieux-dits avec bâtis (connus de tous) et une liste complémentaire des lieux-dits sans bâtis (et souvent peu ou pas du tout connus).
Lieux-dits non bâtis :
Lieux-dits bâtis :
Comme ses consoeurs qui partagent le territoire du Sud-Lochois, Verneuil-sur-Indre est considéré comme une petite commune française attachée à la ruralité. Mais Verneuil-sur-Indre cache un très riche passé historique qui est malheureusement tombé dans l’oubli.
La mémoire collective a complètement oublié ce passé. Qui se souvient des sires de Buzançais, de la maison d’Amboise, de l’évêque Saint-Bauld, des reliques de la Croix du Christ, de la commanderie du Temple ? Et pourtant, ce sont des bribes de l’histoire de Verneuil-sur-Indre.
Le nom de la commune a évolué au cours des siècles…
Les linguistes décomposent Verneuil en deux éléments :
Mais aucun écrit ne précise le tout début de ce lieu.
A ce jour, aucun site d’occupation n’a été recensé sur la commune. Seulement quelques pierres taillées, ou polies, ont été mises à jour près du lieu-dit « Prégnou » et « Les Hautes-Bruyères ».
La Touraine, région dont nous faisons partie, est peuplée depuis le Paléolithique (Age de la pierre taillée). Ses habitants reçoivent le nom de « Turones » ou « Turoni » qui occupent le « Pagus Turonensis » ou « Pays des Turones » (origine de nom de Touraine et de celui de sa capitale : Tours).
Sans en avoir déterminé avec certitude l’affiliation, ce peuple pourrait être issu du peuple du Grand-Pressigny ou issu de l’immigration d’une peuplade des rives du Rhin à la fin du Néolithique (Age de la pierre polie, début de la sédentarisation).
Quelques dates en attendant une version plus étoffée…
Vers 546/552, c’est une période pendant laquelle Saint Baud est l’Evêque de Tours. Saint Bauld embrasse la fonction en abandonnant tous ses biens et ses titres. Il est le premier seigneur de Verneuil connu. Il fait construire une première chapelle en 550 ; aujourd’hui disparue.
Vers 871, Charles le Chauve, en récompense de services rendus, donne les terres de Verneuil, ainsi que celles de Buzançais, à Hémon ou Haimon.
En 1040, Lisois de Bazouges épouse Hersende (dame de Verneuil). C’est un mariage arrangé par Foulque Nerra. La dote comprend les terres de Verneuil et un tiers de celles d’Amboise. Il prend le nom de « Lisois d’Amboise » et devient le premier de la lignée de la Famille d’Amboise.
En 1086, c’est le transfert des reliques de Saint Baud de Verneuil à Loches.
En 1096, Hugues d’Amboise, seigneur de Verneuil, participe à la Première croisade et décède en 1128. Verneuil est toujours la propriété de la Famille d’Amboise.
Ingelger Ier, dit « le Grand » (1302-1373) est le dernier membre de la Maison d’Amboise à posséder Verneuil.
Guillaume Ier de Craon dit « le Grand » (1318-1388). Guillaume 1er est le Chambellan de Philippe-de-Valois en 1348 et du roi Jean en 1350. Verneuil passe ainsi aux mains de la Famille de Craon.
Jean Ier (né en l’an 1385). Jean 1er est duc d’Alençon et Grand Echanson du roi. Il est tué en 1415 à la bataille d’Azincourt .Il est sans descendance. Son héritage passe à Marie de Craon. Verneuil reste la propriété de la Famille de Craon.
Louis Ier de Chabot de la Grève. En épousant Marie de Craon, la Maison de Chabot reçoit ainsi les villes et villages de Jarnac, Montsoreau, Marnes, Moncontour, Savonnières, Villandry-Colombiers, Le Grand-Pressigny, Ferrière-Larçon, Verneuil-sur-Indre et Ferrière-sur-Beaulieu. Verneuil devient propriété de la Famille de Chabot.
Louis II de Chabot (fils du précédent) vend la terre de Verneuil le 29 novembre 1438 à Jean Ier d’Oiron.
Verneuil devient ensuite la propriété des Familles de Boufflers, puis de Saint-Georges.
Eusèbe Jacques Ier Chaspoux (Conseiller d’Etat) achète Verneuil le 16 mars 1643.
Eugène-Jacques de Chaspoux, marquis de Verneuil en 1746, (Secrétaire de la Chambre du Roi et Introducteur des Ambassadeurs) et son fils Eusèbe-Félix engagent les travaux de reconstruction du château de Verneuil entre 1747 et 1756. Le château neuf ne se substitue pas à l'ancien mais est adjacent à celui-ci.
La Famille Chaspoux reste propriétaire de Verneuil jusqu’en 1880.
En 1880, le domaine est racheté par Mme Morillon, qui se sépare d'une partie des terres et fait exécuter quelques travaux sur le château, entrainant une séparation plus nette des deux édifices et une réinterprétation médiévaliste du donjon, à la mode gothique.
La propriété change ensuite plusieurs fois de mains.
Octobre 1924 : l’abbé Henri Molinier de Fombelle acquiert le château de Verneuil-sur-Indre pour y installer un institut familial pour orphelins leur assurant une formation agricole. Le château est aménagé pour y accueillir des enfants.
En 1934, l‘institution devient une annexe des Orphelins Apprentis d’Auteuil fondée par le père Brottier.
En 2017, l'Etablissement Sainte Jeanne d'Arc quitte les lieux pour s'installer dans des locaux plus fonctionnels à Loches, et la propriété est de nouveau mise en vente.
A travers cette rubrique, nous essayons de rassembler des éléments historiques (lieux, dates et personnages) qui ont fait l’histoire de Verneuil-sur-Indre. Nous souscrivons complètement à la remarque de Monsieur Jean-Marie Pérouse de Montclos, historien, archéologue, écrivain et Directeur de recherche au CNRS : « L'histoire de Verneuil reste à faire… ».
Si vous possédez des documents (écrits, cartes postales, ouvrages…) relatifs à l’histoire de la commune, n’hésitez à contacter le Secrétariat de mairie afin de vous faire connaître. Nous sommes très intéressés de consulter vos documents afin d’étoffer la rubrique. D’avance merci.
Bien que discrète, Verneuil-sur-Indre recèle des pépites architecturales venues de notre passé et qui ont survécu aux aléas du temps, des batailles, des guerres et des révolutions…
L’étude historique des édifices la plus complète est disponible et consultable en ligne sur le site internet de « Tourainissime » : https://tourainissime.blogspot.com/2009/07/verneuil-sur-indre.html
Nous vous conseillons vivement de vous connecter et de prendre un peu de votre temps pour découvrir ou mieux connaître nos édifices majeurs : le château, l’église Saint Bauld, l’ancienne commanderie de La Châtre-aux-Grolles, le manoir de La Gauterie (ou Gautrie), la Grande-Maison, le monument aux Morts et l’ancien lavoir.
Afin de découvrir ce patrimoine historique de tout premier ordre, nous vous invitons à vous connecter aux sites internet d’historiens passionnés par l’histoire de notre territoire…
Durant la Seconde guerre mondiale (1939 - 1945), des résistants français se sont regroupés et se sont cachés dans l’épaisse forêt de Verneuil-sur-Indre. Leur but : ne pas subir l’occupation allemande, faire acte de résistance, défendre la France et libérer le pays.
Au fur et à mesure que les années passent, les témoins directs de cette tranche d’histoire nous quittent.
Il est important que les générations actuelles et futures ne les oublient pas. Cette page honore leur mémoire, leurs actes héroïques, leur bravoure et leur courage.
Merci à toutes ces femmes et à tous ces hommes pour avoir lutter pour notre Liberté.
Afin d’honorer la mémoire des hommes et des femmes du maquis, une stèle de granit poli a été érigée en forêt de Verneuil. Pour s’y rendre, quitter Verneuil-sur-Indre en prenant la route de Saint-Senoch, puis entrer dans la forêt par la route de Betz-le-Château (1ère route à gauche : D. 159). La stèle se trouve légèrement en retrait sur le bord gauche de la route.
Ressources documentaires : |
Insigne : |
http://museedelaresistanceenligne.org/media3295-Insigne-du-maquis-Csario |
Ouvrage : |
« Le Maquis Césario de l'ORA (Organisation de résistance de l'armée) en Touraine (texte imprimé). Édouard Bretegnier. Publication : La Teste-de-Buch (31, allée Fustel de Coulanges), 1989. 125 p. : ill. ; 24 cm. |
Ouvrage : |
« Loches Pendant la guerre 1939-1944 ». Album édité par l'Association des Déportés et Internés Résistants et Patriotes et Familles d'Indre-et-Loire (ADIRP 37) - Label du 70ème anniversaire des Débarquements, de la Libération et de la Victoire. Texte : Bernard Briais ; illustratrions : Nathalie Desperches-Boukhatem ; production : Jean-Paul Paireault (Concept Image Associés) 56 pages - ADIRP 37 - 17 rue des Abeilles 37000 Tours |